« Siguifin signifie « monstre magique » en bambara. Cette nouvelle création est le fruit d’un processus d’écriture chorégraphique collectif inspiré du jeu du cadavre exquis pour donner naissance à un être magique car protéiforme.
La recherche menée par Naomi Fall sur les individualités et les questionnements qui se dégagent de cette réunion de la jeunesse active de ces trois pays,permet à Ladji Koné de confronter les danseurs à leurs personnalités au travers un processus de création basé sur l’écoute et la cohésion de groupe. Alioune Diagne interroge les cultures des danseurs de ces trois pays voisins qui ne se ressemblent pas. La texture de danses de chacun sera le pont entre ces travaux. A partir du brassage des gestuelles, issu du travail en résidences de création, je vais tisser un fil rouge, une toile qui relie et respecte les trois propositions chorégraphiques pour sculpter cet être magique. Je m’intéresserai à ces jeunes artistes, porté par cette question : quel est leur présent, quel futur construisent-ils ensemble en dialogue avec le monde ? »
Amala Dianor
« La rencontre est plus que jamais au cœur de mon travail avec ce projet qui invite trois chorégraphes d’Afrique de l’Ouest, Alioune Diagne de Saint Louis au Sénégal, Naomi Fall de Bamako au Mali, Ladji Koné au Burkina Faso, à co-créer une pièce pour 9 jeunes danseurs africains. Les interprètes de cette création, sélectionnés dans chaque pays par les 3 chorégraphes, possèdent une tonicité et une rage de s’exprimer qu’il m’a semblé vital de mettre en scène. Je souhaite en effet offrir au public d’entrer en vibration avec l’énergie des danseurs qui, tous, vivent furieusement la danse.
Siguifin est d’abord une création chorégraphique collective qui vise à contribuer à faire la lumière sur une nouvelle génération d’artistes, chorégraphes et danseurs, membres d’une nouvelle scène active implantée sur le territoire d’Afrique de l’Ouest. Par ce projet, je souhaite promouvoir la richesse et la diversité de jeunes danseurs(ses) issu(e)s du Mali, Burkina Faso et Sénégal.
Siguifin répond aussi à mon désir d’offrir l’opportunité à des jeunes danseurs et chorégraphes talentueux de se déplacer en Afrique de l’Ouest pour les résidences de création et les Premières représentations, puis en France et je l’espère plus tard en Europe et dans le Monde. Se déplacer pour danser. Traverser les frontières pour parcourir les étapes d’un travail de création délibérément pluriel puis rencontrer différents publics sont autant de jalons dans nos parcours d’interprètes. Ces étapes confortent nos vocations, propulsent nos carrières. »
Amala Dianor
Informations pratiques :
Jeudi 30 novembre
20h (durée : 55 minutes)
Théâtre de verdure
Gratuit (tout public, à partir de 8 ans)